Aujourd’hui près de 8 millions de salariés sont au chômage partiel. Une opportunité pour les entreprises d’investir dans les compétences et d’anticiper la reprise officielle et progressive du 11 mai.  Pour favoriser cette démarche, l’Etat a annoncé qu’il prendra en charge les formations via le Fonds national de l’Emploi (FNE) avec une enveloppe de 500 millions d’euros.

« Le FNE-Formation pourra être demandé par les entreprises pour tous les salariés en activité partielle, sauf les contrats d’apprentissage et de professionnalisation. L’Etat prendra à sa charge 100% des coûts pédagogiques des actions réalisées dans le cadre du plan de développement des compétences » précise le ministère sur son site.

Une opportunité de montée en compétence pour toutes les entreprises !

Si cette aide est mobilisée en priorité pour des entreprises de moins de 250 salariés, les entreprises de plus de 250 salariés peuvent aussi déposer leur demande. La pertinence de leur dossier sera appréciée en fonction des difficultés particulières du bassin d’emploi, de la branche d’activité et de l’entreprise ou groupement d’employeurs concerné. « Alors que la réforme de la formation avait réduit les marges de manœuvre des entreprises de plus de 50 salariés, ce dispositif, sont pour elles une belle occasion aujourd’hui de revoir leur plan de développement des compétences internes. » précise Bruno Richard, Directeur adjoint de l’AR2i Auvergne Rhône Alpes

Des formations pour les non cadres comme pour les cadres …

« Ce dispositif qui vise à favoriser l’adaptation des compétences à l’évolution des technologies a pour objectif d’anticiper la reprise après la période de confinement. «Les actions de formation sont plutôt destinées aux salariés de faible niveau de qualification, mais également  aux  cadres qui peuvent bénéficier de ce dispositif pour des formations en langue, ou en management. » Explique Bruno Richard. Les bilans de compétence, les actions de VAE ainsi que les formations de tuteurs et de maître d’apprentissage sont bien sûr inclus dans le dispositif.

…et compatibles avec les règles de confinement

Les aides porteront sur des actions de formation qualifiante ou bien des actions qui favoriseront la polyvalence des salariés, comme l’acquisition de connaissances théoriques et pratiques, en dehors de leur poste de travail. Il devra y avoir nécessairement une reconnaissance des compétences acquises.  L’organisme de formation sera librement choisi par l’entreprise qui peut aussi opter pour de la formation interne.

Ces formations seront réalisées sur le temps de travail et devront évidemment être compatibles avec le respect des règles de confinement.

Ce dispositif est mis en place via une convention simplifiée entre l’entreprise et les directions régionales du Travail.

Modalités de paiement

Il est également précisé que « l’aide de l’État fera l’objet de deux versements » :

  • « une avance de 50 % après la signature de la convention et le démarrage effectif de l’opération attesté par l’entreprise » ;
  • « le solde sur la base du contrôle de service fait final et au regard du respect des engagements pris par l’entreprise, notamment en termes de maintien dans l’emploi ».

L’après-crise est lancée. N’hésitez pas à contacter votre Opco pour plus de renseignement et vous faire accompagner dans vos démarches. 

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