GIR, PME lyonnaise, conçoit et fabrique des systèmes de gestion de carburant pour les flottes de véhicule et des systèmes de gestion de pool de véhicules. La première activité connait actuellement un fort déploiement au niveau mondial. Le point sur l’entreprise et sa stratégie de développement avec Christophe Giaume, le Directeur Général de GIR.

Christophe GiaumePouvez-vous nous en dire plus sur vos systèmes de gestion de flotte ?

Ce sont des équipements qui sont installés à proximité des pompes de carburant des flottes. Nous concevons et réalisons nous-mêmes, le design de ces équipements, l’électronique, l’assemblage et bien sûr la partie logicielle, très importante dans le dispositif. La fabrication des pièces est sous traitée. La valeur ajoutée de ce type de matériel se situe essentiellement au niveau du logiciel qui a énormément évolué ces dernières années avec notamment, la mutation des réseaux de télécommunications. Le marché a été bouleversé, surtout pour les entreprises qui ont plusieurs sites et recherchent la décentralisation. Nous avons bien géré ce virage avec un logiciel web performant et une gestion en cloud que nous avons initié il y a 10 ans et sur lesquels nous étions précurseur à l’époque. Nos serveurs hébergent aujourd’hui le logiciel et les données de nos clients. Nous avons également conçu une application déclinée du logiciel. Les gestionnaires de flotte peuvent aussi travailler à partir de leur smartphone.

Quels sont les avantages concurrentiels de vos systèmes ?
GIR pdtIl s’agit d’un marché de niche, peu concurrentiel, qui concerne toutes les entreprises qui doivent gérer leur flotte de véhicules, comme les sociétés de BTP, les exploitations agricoles, les sociétés minières, les sociétés de transport bien sûr, mais aussi toutes les collectivités, comme les municipalités, la police ou les pompiers.
Notre premier avantage, c’est notre rapport qualité prix. Notre système est le meilleur produit du marché… au meilleur prix. Et notre deuxième avantage, c’est la simplicité d’usage. Nos produits sont en même temps faciles à manipuler et très pointus en termes de gestion. C’est notre déploiement international en 2007 qui nous a fait prendre conscience de l’aspect stratégique de la prise en main. Au-delà de la langue, la complexité d’utilisation est un vrai frein que nous avons levé en faisant évoluer le système. Une nouvelle version, encore plus facile à utiliser et à exploiter, vient de sortir !

Quels sont les leviers de votre stratégie de développement international initiée il y a 10 ans ?
Nous avons aujourd’hui un bon niveau de présence en Europe, notamment au Royaume Uni, en Espagne ou au Benelux mais celui-ci n’est pas uniforme. Notre objectif est de combler les zones blanches, comme l’Italie ou le Portugal. Depuis 2014, nous sommes aussi implantés au Canada et aux USA à Dallas où je suis moi-même basé. Nous voulons aller encore plus loin, renforcer toute l’Amérique du Nord, nous implanter en Amérique Latine, en Asie Pacifique et en Afrique où notre présence est encore très faible. Nous menons des actions concrètes avec l’équipe commerciale export basée en France et nos commerciaux sur place. Nous avons également recruté deux VIE, un en Inde pour la zone Asie Pacifique et l’autre au Brésil pour l’Amérique Latine. Les équipes animent le réseau bien sûr et en même temps identifient les prospects potentiels.

Comment vos produits sont-ils commercialisés ?
La commercialisation se fait à partir de la France pour une quarantaine de pays, dont les pays européens. Et pour l’Amérique du Nord, à partir de nos deux filiales, canadienne et américaine. Nous nous appuyons sur un réseau de revendeurs installateurs que nous développons en recherchant des acteurs performants déjà implantés avec un profil bien identifié. En général ce sont des sociétés d’installations pétrolières. Elles vendent un package complet à leurs clients : la cuve, le système de pompe et la gestion du carburant. Nos revendeurs ont bien cerné l’intérêt qu’ils avaient à proposer nos produits. Notre offre présente le meilleur rapport qualité prix. L’idée est de leur permettre de gagner en part de marché. Pour cela nous les aidons en travaillant l’image et la notoriété de notre marque auprès des utilisateurs finaux et nous animons notre réseau de revendeurs avec des réunions et des formations.

Quels sont vos enjeux et vos projets ?
Aujourd’hui, notre enjeu fort, c’est le service. Lors du déploiement international, nous avons dû faire évoluer notre culture d’entreprise très franco française jusque-là. Notre offre a notamment été transformée sur l’aspect SAV. Un lien de confiance entre les revendeurs et nous doit s’installer, surtout pour l’international. Mais ce lien reste fragile et notre service doit être irréprochable et très réactif. Notre service commercial doit chaque jour imaginer les attentes des revendeurs de chaque pays, pour adapter le service. Nous devons décoder les feedbacks.
Et puis deuxième enjeu fort, conserver notre avantage concurrentiel avec un produit simple et efficace. Nous nous concentrons sur nos produits historiques en innovant en permanence pour maintenir la performance de nos systèmes web et cloud. C’est un vrai challenge !

Chiffres clés

• 1500 boitiers / an
• 15 000 systèmes en place dans le monde
• Chiffre d’affaires consolidé : 4,5 M€
• 25 collaborateurs en France
• 4 au Canada, 3 aux USA