La loi El Khomri permet plus de souplesse autour des 35 heures. Notamment, elle donne la possibilité aux employeurs de moduler le temps de travail sur une période pouvant aller jusqu’à 3 ans et non plus seulement sur l’année (article 8 de la loi). Les entreprises peuvent lancer des négociations sur le sujet uniquement si un accord de branche l’autorise. L’UIMM, est la seule à avoir signé, en septembre dernier, un accord sur cette modulation.

loi el komryAvec cette disposition, les entreprises ont la possibilité de gérer de fortes variations de charge de travail, en limitant l’activité partielle et le recours aux heures supplémentaires. Celles-ci seront payées par l’employeur si la moyenne de leur temps de travail sur la période déterminée dépasse la durée légale de travail.

La métallurgie, dont beaucoup d’entreprises ont des projets de développement qui se déploient sur plusieurs années, était en attente de plus de souplesse. « Jusqu’à présent, pour faire face aux cycles de production, nos entreprises disposaient essentiellement de l’intérim et de l’activité partielle » rappelle Florence Buisson, directeur juridique emploi formation de l’UIMM. Si aucune entreprise de la Métallurgie n’a encore signé d’accord avec ses syndicats, plusieurs s’y préparent. « Beaucoup de nos adhérents sont en réflexion ou ont entamé des négociations. Les intérêts les plus forts sont dans les secteurs de l’automobile et l’aéronautique. »