Pourquoi vous engager pour les autres entreprises, pour l’intérêt général ?

La première raison de mon engagement est la foi dans l’homme, dans les entreprises, dans les organisations. On ne s’engage pas si on n’a pas le sentiment d’être utile et d’imaginer que cela ne puisse servir à quelque chose et c’est conjugué au plaisir du partage, de l’échange. C’est un style de vie. L’engagement est une belle valeur.
Pour le mandat CCI Lyon Métropole et celui CCIR, c’est parce que tout au long de ma vie professionnelle et dans le cadre de la création du groupe, dans des étapes importantes de développement, que ce soit l’innovation, à l’international, j’ai beaucoup profité des services et de l’accompagnement qu’offre la chambre de commerce et cela me paraissait tout à fait normal de rendre la pareille. J’ai donc dit oui spontanément.

Combien de temps consacrez-vous à vos mandats ?

C’est le temps que l’on souhaite y consacré. Il y a beaucoup de temps masqué, je ne parle pas du mandat CCI car je le découvre mais dans mes autres mandats, je suis amenée à me documenter préalablement. On ne participe pas à des groupes de travail sur des réflexions et des projets de loi sans avoir lu, a minima, les documents la veille au soir. Ce n’est pas forcément une bouffée d’air comme cela peut être dit, et sur le fait que cela engage à responsabiliser nos équipes et revoir la délégation car la bouffée d’air, on peut l’avoir par d’autres occupations plus ludiques qu’un mandat patronal.

Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans l’exercice de ces mandats ?

C’est une réelle satisfaction personnelle et cela donne la possibilité de s’exprimer : c’est ce que je dis à bon nombre de chefs d’entreprise autour moi, que j’essaie d’amener à l’engagement, « engagez-vous car cela vous permet de vous exprimer. Il est facile de critiquer si vous ne faites pas, donc faites-le ! ». Quand on y croit, il faut s’engager, s’investir, cela vous donne la possibilité de vous exprimer et de critiquer et de ne pas dire « je savais mais je n’ai rien fait ».

Que diriez-vous aux chefs d’entreprise pour les inciter à s’engager ?

Lorsqu’on commence à s’engager, c’est l’engrenage. On est extrêmement sollicité et c’est consommateur de temps. Mais en retour, cela apporte du plaisir. Pour les convaincre, j’aime bien citer Ian Renaud « la qualité de notre vie est directement proportionnelle à l’intensité de nos engagements » (Cessez de tourner en rond !). Et je leur dis « engagez-vous, vous en retirez autant en qualité de vie !».
J’ai deux enfants et ce qui me tient le plus à cœur est de leur transmettre le goût de la prise de risque mais aussi celui de l’engagement.

En savoir plus