AF Mécanique a mis en place la semaine de travail de quatre jours, une initiative qui s’est avérée essentielle pour faire face aux défis récents et améliorer le bien-être au travail des salariés. Entretien avec Anthony FAURE, Président d’AF Mécanique, qui nous dévoile les dessous de cette transition et ses impacts sur l’entreprise.
Présentez-nous votre entreprise
Fondée en 2002, AF Mécanique est spécialisée dans l’usinage et la mécanique de précision. Nous traitons avec des clients de renommée européenne, voire mondiale, intervenant dans divers secteurs tels que la défense, les travaux publics, l’agriculture… En 2017, l’acquisition de Calade Electro Erosion a renforcé notre expertise. À ce jour, notre équipe compte une quinzaine de salariés, dont quatre apprentis. Nous aspirons à continuer de développer l’entreprise, de manière raisonnée, en capitalisant sur notre savoir-faire et en fidélisant notre clientèle. Cette année, nous réaliserons notre plus gros investissement depuis la création de l’entreprise avec l’achat d’un tour à commande numérique dernière génération, qui devrait améliorer notre capacité de production et notre efficacité opérationnelle.
Vous expérimentez la semaine de quatre jours depuis deux ans maintenant. Quels sont les effets sur vos salariés et l’organisation de votre activité ?
Nous avons opté pour la semaine de travail de quatre jours il y a deux ans, principalement en réponse à la crise de la covid-19 et à ses conséquences sur notre entreprise. Après avoir dû réduire nos effectifs en raison d’annulations de commandes, nous avons rapidement été confrontés à une reprise d’activité soutenue. Afin d’augmenter notre capacité de production sans recourir à de nouveaux recrutements, la semaine de quatre jours s’est présentée comme une solution viable, dont les bienfaits se sont confirmés au fil des deux dernières années. Nous avons observé une hausse de la productivité, un retour à notre chiffre d’affaires pré-crise, ainsi qu’une amélioration notable du bien-être de nos salariés, qui disposent désormais de plus de temps pour leurs activités personnelles. Par ailleurs, cela sera un argument clé dans notre stratégie de recrutement pour les postes à pourvoir d’ici la fin de l’année 2024.
Comment avez-vous organisé la mise en place de cette semaine de travail raccourcie ?
Nous avons amorcé cette transition par une phase d’essai sur quelques mois, avec la mise en place d’heures supplémentaires pour compenser : ainsi, nous sommes passés d’une semaine de 35 heures à une semaine de 38 heures. Après avoir constaté l’adhésion à cette initiative, nous avons formalisé un accord d’entreprise, avec l’accompagnement d’UIMM LYON-FRANCE. En tant que PME, il était primordial pour nous de maintenir notre activité tout au long de la semaine, en restant transparents avec nos fournisseurs et partenaires. Nous avons donc réparti les jours de repos et formé l’ensemble du personnel à diverses tâches afin de garantir la continuité de la production en cas d’imprévu.
Outre la semaine de travail raccourcie, quelles autres mesures avez-vous prises pour améliorer le bien-être de vos employés ?
Nous offrons une rémunération compétitive dans notre secteur, tout en promouvant une culture participative où les employés sont encouragés à contribuer aux décisions de l’entreprise. De plus, nous nous engageons dans la formation d’apprentis, avec l’intention de proposer des contrats en fin de formation. Tous ces éléments concourent à créer un environnement de travail dynamique et propice au bien-être professionnel de chacun. Nous sommes fermement convaincus qu’une équipe épanouie constitue la clé du succès à long terme.
> En savoir plus sur les accompagnements et les formations proposés par UIMM LYON-FRANCE
Votre contact :
Aurélien BARBY, Directeur Économie
a.barby@uimmlyon.com