
Dan ABERGEL, DRH du Groupe SEB France, partage son expérience sur la Qualité de Vie au Travail
Une enquête comme point de départ pour améliorer la Qualité de Vie au Travail (QVT)
Great Place To Work est une enquête réalisée auprès de tous les salariés du Groupe SEB. Nous souhaitions réaliser un état des lieux, clair et précis, du climat social en permettant aux salariés de s’exprimer. Cette enquête est destinée à mesurer la QVT à travers 5 dimensions qui font partie des valeurs du Groupe SEB :
- Crédibilité
- Equité
- Respect
- Convivialité
- Fierté
Nous la réalisons chaque année depuis 2012, elle a permis d’identifier des zones de vigilance justifiant la mise en place de plans d’action spécifiques. Nous avons mis en oeuvre un accord structurant au niveau du Groupe, avec une déclinaison locale pour prendre en compte les spécificités du site.
L’articulation vie professionnelle et vie personnelle
Face à un réel besoin de régulation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), nous nous sommes mis d’accord pour appliquer 2 dispositifs.
- Le premier concerne le principe d’un droit à la déconnexion pour tous les salariés du Groupe SEB. Concrètement, un mail reçu en dehors des horaires habituels de travail n’impose pas de réponses immédiates et attendra le retour au bureau.
- La seconde mesure consiste à sensibiliser les collaborateurs sur le bon usage de la messagerie pour éviter un trop plein de mail à traiter.
Au delà, nous nous sommes mis d’accord sur des principes simples pour rendre plus efficaces nos réunions. Les réunions sont programmées sur la plage horaire 9h-18h, permettant ainsi à tous les collaborateurs de se rendre disponibles pour participer. Et, un ordre du jour est établi ainsi que des horaires qui doivent être respectées.
D’autres dispositifs ont été mis en oeuvre comme le dispositif « proches aidants ». C’est un dispositif téléphonique, pris en charge par le Groupe, qui permet au salarié de contacter un interlocuteur pour l’aider à faire face à des difficultés liées à l’aide d’un « proche ». Enfin, nous avons généralisé sur tous les sites un service social qui accueille et donne suite à toute demande individuelle ou familiale.
Le télétravail
Dans notre accord QVT, nous avons souhaité définir précisément ce qu’est en pratique le télétravail et, les conditions requises pour en bénéficier.
C’est 1 jour par semaine maximum, contractualisé entre le salarié et le service RH. Un avenant au contrat de travail est signé et le télétravail se met en place pour une durée déterminée d’1 an renouvelable par accord.
Il concerne les salariés dont la présence permanente dans les locaux n’est pas nécessaire à la bonne exécution du travail. Concrètement, les salariés qui ont besoin du matériel (logiciels, équipements de production…) utilisé sur le site de l’entreprise ne sont pas éligibles au dispositif.
Il fonctionne sur le principe du volontariat. Lorsqu’un salarié fait une demande de télétravail, son manager et le service RH étudient sa demande en fonction des critères précisés dans l’accord QVT. Ces critères sont liés au poste et à l’organisation du service mais pas seulement. Nous nous assurons que l’équipement au domicile du salarié est adapté à des conditions de travail normales. Par exemple, le salarié doit bénéficier d’une ligne Internet ayant un débit adapté au travail. Le salarié adhère à la Charte Télétravail du Groupe.
L’environnement de travail
L’accord QVT comprend également un volet environnement de travail dans lequel on s’intéresse particulièrement aux salles de pauses et à l’ergonomie des postes de travail.
Les salles de pause doivent offrir aux salariés une réelle capacité de coupure au moment de la pause. Cela nécessite parfois de les repenser en terme d’équipement et d’agencement pour que ces locaux dédiés à la pause soient agréables, climatisés et aménagés en conséquence. Un budget spécifique est alloué pour améliorer les salles de pause des entités industrielles mais également les espaces de pause du personnel de bureau.
Concernant l’ergonomie, l’accord QVT vient compléter les actions menées dans le cadre de notre Plan Santé du Groupe SEB et celles menées en terme de prévention de la pénibilité. Il est question dans cet accord de donner la possibilité pour les sites de mettre en place des mesures individuelles d’ergonomie. Le salarié en bureau peut demander à ce que l’Ergonome ou le référent TMS étudie son environnement de travail. Localement, les sites peuvent mettre en oeuvre des prestations de kiné ou d’ostéopathe.