Créée en 1987, CMS Industrie, entreprise spécialisée dans l’industrialisation, le câblage et l’intégration d’équipements électroniques, a bénéficié fin 2014 d’une levée de fond de 600 000 euros auprès du FRI et de Rhône Dauphiné Développement. Patrick Parat, directeur général du groupe, partage son expérience.

Pour quelles raisons CMS industrie a-t-elle eu recours à un financement ?

CMS s’adresse à un panel de clients très large, du ferroviaire à la santé en passant par les objets connectés, la sécurité, l’énergie, l’éclairage et l’industrie. Afin de compléter notre offre de valeur et d’augmenter nos capacités de production, nous avions besoin de nouvelles capacités financières difficiles à obtenir via les acteurs standards du fait notre histoire.

Il nous a été conseillé de consolider l’édifice en faisant appel à des investisseurs et c’est là que nous nous sommes tournés vers le FRI et Rhône Dauphiné Développement.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la procédure ?

Les fonds ont un process de décision d’investissement qui comprend plusieurs étapes. Après la pré-sélection de notre dossier, nous avons eu de nombreux échanges avec nos interlocuteurs sur l’histoire de la société, ses fondamentaux, ses valeurs. Nous avons également partagé sur notre vision pour l’avenir. L’enjeu de ces échanges était de valoriser tout le potentiel de l’entreprise.

Les délais pour obtenir l’accord de financement ont été un peu longs, il s’est passé 14 mois environ entre les premières discussions et le versement des fonds.

 Quelles ont été les conséquences de l’accord de ces fonds ?

Dès 2015, nous avons pu réaliser des investissements déterminants pour augmenter nos capacités. Ils étaient indispensables à la pérennisation de l’entreprise. Et le chiffre d’affaire a progressé pour atteindre 8M€ en 2017. C’est le résultat d’une réussite commerciale associée à l’opération de 2014. Notre image a également changé auprès des banques. A partir du moment où la confirmation de l’investissement a été publiée, nous avons été vus comme une société crédible, qui avait su faire la démonstration de sa valeur auprès de tiers légitimes.

Des conseils pour les adhérents qui envisageraient ce financement ?

Tout d’abord, il faut anticiper au maximum son besoin afin de s’adresser aux investisseurs suffisamment en amont. Ensuite, il faut avoir une marge de manœuvre en termes de timing, les délais pouvant être fluctuants en fonction de la complexité des dossiers. Enfin, pour monter un dossier et pour répondre aux questions de façon convaincante, lors des échanges, il est indispensable de compléter nos analyses en s’appuyant sur des experts reconnus sur la place. Et compte tenu de la longueur du process, il est important de construire une relation de confiance avec ses interlocuteurs.

Une levée de fonds ne résoudra pas tous les problèmes, mais le dispositif permet de consolider la pérennité de l’entreprise et de gagner en crédibilité auprès des autres « financeurs »

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