Sopranzi, 8,5 M€ et 64 collaborateurs, acteur clé de la galvanisation et de la cataphorèse, bien connu des industriels lyonnais a été repris en octobre dernier. Entretien à deux voix autour de cette opération avec Stéphane Stefanski, repreneur et actuel Président de Sopranzi Galva et David Jomain de Somudimec qui a contribué au financement de cette opération.

La reprise s’est déroulée dans un délai relativement court, comment a-t-elle été initiée ?

 

stefanski sopranzi (002)

Quelles ont été les principales étapes du montage du dossier de financement ?

David Jomain : Serge Sopranzi, le cédant nous a contactés fin 2016. Deux repreneurs potentiels étaient pressentis, tous les deux étaient un peu justes en termes d’apport. Le premier connaissait très peu l’industrie. Le deuxième, Stéphane Stefanski était dans le métier depuis une trentaine d’années. Il avait le bon profil pour convaincre les banques et les partenaires de l’entreprise, la carrure idéale et le bon charisme. Le métier de Sopranzi est difficile. Il nécessite une très grande rigueur dans l’organisation et le management. Pour identifier le bon profil d’un repreneur, on a acquis une certaine expérience. Le choix de soutenir Stéphane Stefanski s’est donc fait naturellement tant par le cédant que par Somudimec.

Stéphane Stefanski : Mon cœur de métier, c’est la sous-traitance automobile. J’ai fait toute ma carrière dans ce secteur d’activité, dans différentes entreprises. J’avais envie d’avoir ma propre activité et j’étais en recherche d’une affaire à reprendre. Pour mener à bien mon projet, j’ai commencé par créer une équipe en Franche Comté, avec des professionnels qui connaissent bien les mécanismes de la fusion acquisition. L’un d’entre eux est aujourd’hui mon associé.

Le choix de se faire accompagner par Somudimec s’est imposé rapidement, pour quelles raisons ?

S. S. : Somudimec est un partenaire historique et fiable. La collaboration avec l’équipe a été initiée par Serge Sopranzi. Il avait déjà eu l’occasion de travailler avec eux lors la reprise de son entreprise, 35 ans auparavant. Le business étant une histoire de confiance, qui mieux que Somudimec et Rhône Dauphine Développement, associé au Crédit Coopératif pouvait nous accompagner dans cette opération.

Comment avez-vous travaillé sur le projet de reprise ?

S. S. : Pour garantir le succès de mon projet, j’ai fait appel au cabinet Mazars à Besançon, un acteur fiable, connu et reconnu. Il m’a accompagné sur les aspects financiers et juridiques : vérifier la viabilité du projet, formaliser mon business plan et évaluer les besoins de financement. Pour moi, il était indispensable d’avoir une équipe qui ait pignon sur rue pour me permettre d’obtenir les fonds financiers nécessaires. Le projet tenait bien la route. L’adhésion des financeurs n’a pas été difficile à obtenir et la reprise a été finalisée rapidement.

S. S. : Tout s’est parfaitement enchaîné. Ma première visite de l’entreprise date de janvier 2017 et j’ai constitué mon équipe en février et fait réaliser la due diligence dans la foulée. Le tour de table avec les banques a démarré à partir du mois de mai, une fois mon business plan formalisé. Les accords de financements sont tombés avant l’été et l’acquisition finalisée en juillet.

D. J. : Rhône Dauphiné Développement a donné un coup de pouce pour les fonds propres, car comme on l’a dit, l’apport du repreneur était un peu juste. Puis, Somudimec est intervenu avec le Crédit Coopératif et la Banque Postale sur la dette senior. C’est une dette qui va s’amortir sur 7 ans, en se basant sur la rentabilité annoncée par le cédant. Cette reprise est un des plus importants dossiers de Rhône Dauphiné Développement en 2017.

Comment s’est déroulée concrètement la prise en main de de l’entreprise ?

S. S. : Dès le mois de juin, je suis venu une journée par semaine dans l’entreprise. Ce qui nous a permis de prévoir une période de transition relativement courte puisque Serge Sopranzi a quitté l’entreprise un mois après la signature. Il avait envie de partir vite. Côté clients, ils sont satisfaits de l’opération et ont renouvelé leur confiance dans l’entreprise. Côté collaborateurs, j’ai veillé à la continuité tout en apportant un nouveau rythme et plus de réactivité. Mes prochains enjeux : moderniser l’équipement, continuer à fidéliser les clients avec un service rendu optimisé, améliorer les conditions de travail et fiabiliser l’outil pour offrir une prestation de service de qualité. Avec un procédé de fabrication assez simple, nous devons nous différencier par le service, c’est à dire les délais, la qualité et le transport.

Que retenez-vous de votre collaboration avec Somudimec ?

S. S. : Je ne connaissais pas du tout Somudimec. Cette opération a été l’occasion d’une belle rencontre.  L’équipe est très bien introduite sur la place financière, un levier complémentaire pour faciliter mon projet. Ainsi l’équipe m’a accompagné au plus près sur les relations avec les banques mais aussi avec la BPI. Elle m’a donné des points d’entrée précieux auprès des acteurs financiers. Je conseille à tous ceux qui envisagent une reprise dans le monde de l’industrie de consulter l’équipe Somudimec. Ce sont pour moi des acteurs incontournables. Le financement, ce n’est pas qu’une question de chiffres, mais c’est aussi et surtout une question de relations humaines.

En savoir plus

 

En savoir plus sur Somudimec