UIMM LYON France est particulièrement engagée auprès de ses adhérents en matière de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). Elle propose aux entreprises qui le souhaitent de réaliser un diagnostic de positionnement sur l’application des sujets RSE. Objectifs :  comprendre les différents enjeux portés par la RSE, identifier ses points forts et les sujets sur lesquels elles peuvent progresser. Luc Audinet, Chargé de prévention nous explique l’accompagnement UIMM LYON France en matière de RSE.

Comment l’accompagnement UIMM LYON FRANCE est-il organisé ?

Nous interrogeons, sur le terrain, le dirigeant de l’entreprise sur ses pratiques face aux enjeux RSE. Nous mesurons le niveau de maturité de l’entreprise sur les 25 enjeux repartis sur les 5 approches de la RSE, via une note de 0 à 3. A partir de ce travail, nous proposons à l’entreprise un plan d’action et une charte d’engagement RSE, si l’entreprise ne cumule pas plus de 3 zéro sur son évaluation et si elle s’engage à s’améliorer sur les actions identifiées.

Je précise également que nous ne souhaitons pas utiliser des outils trop généralistes.Nous avons bâti notre propre référentiel en intégrant les normes existantes sur la RSE et notamment la norme AFNOR. L’idée étant de définir un outil de mesure ciblé sur les TPE/PME industrielles.

 

Donnez-nous quelques exemples d’actions concrètes et personnalisées déjà développes par les entreprises ?

Il est impressionnant de découvrir ce que les entreprises ont mis en place sur ces sujets :

– Une entreprise s’est concertée avec les entreprises voisines pour réaliser un hub logistique commun. Objectifs : pouvoir massifier le transport des produits pour limiter l’impact carbone et la pollution du transport – mais aussi pouvoir mettre davantage en concurrence les entreprises de transport

– Une autre entreprise a mis en place un système de mesure élargie de durabilité dans la conception des produits. Cela suppose évidemment des produits éco-conçus, mais également l’allongement de la durée de vie, l’évolutivité des produits, la réparation des organes dont la durée de vie est la plus faible, la réutilisation des sous-ensembles et enfin le recyclage.

– Les démarches en matière d’amélioration de la qualité de vie au travail sont également très nombreuses : prêt de vélos pour les salariés pour leur trajet domicile-travail, aménagement du temps de travail, ergonomie au poste, etc…

– Mise en place de journée avec les fournisseurs pour optimiser les collaborations.

– Il y a également de nombreuses actions en matière de limitation de l’impact environnemental : réutilisation de déchets ou de chutes de production, économie d’énergie…

On voit bien au travers de ces quelques exemples, que le benchmark sur ces sujets accélèrera encore plus l’application de la RSE dans les entreprises.

 

Combien d’entreprises profitent de cet accompagnement et ont mis en place une charte d’engagement aujourd’hui ?

Sur le Rhône, 19 entreprises bénéficient de la charte d’engagement, et ce sont plus de 250 entreprises au niveau national qui avancent avec l’utilisation de cet outil. Notre objectif est de pouvoir délivrer 10 chartes par an. Mais cela ne doit pas être une finalité, nous devons désormais accompagner dans le temps ces entreprises volontaires pour les aider à progresser en organisant des rencontres de benchmark entre elles et des formations pour faire monter en compétence les personnes en charge de ces sujets dans les entreprises

 

Ressentez-vous une réelle prise de conscience RSE de la part des chefs d’entreprise et ont-ils perçu que cela représentait aujourd’hui une vraie valorisation de leurs actifs ?

Nous sommes vraiment sur une période charnière. Dire que les chefs d’entreprises découvrent le sujet RSE est faux car ils en ont toujours fait sans lui donner ce nom.

En revanche, ce sont davantage les attentes des parties prenantes de l’entreprise qui ont changé : les clients, les salariés, les riverains, les banques… Le besoin de mieux comprendre les démarches globales des entreprises.

Les enjeux pour les entreprises seront donc de pouvoir structurer leurs démarches, mesurer les évolutions et savoir communiquer de manière efficiente à ces différentes parties prenantes pour pouvoir gagner en compétitivité et de fait, valoriser leurs entreprises.